Julia renversa le fauteuil dans un geste de fureur à couper le souffle.
— Tu n’as aucune considération pour moi !
— Aucune considération ?
La température dégringola brusquement. Une peur viscérale me vrilla l’estomac, en même temps que la certitude qu’un danger mortel venait de s’abattre sur la pièce. Les bras d’Adam se refermèrent sur ma poitrine, comme un bouclier protecteur. Julia recula de quelques pas, blême.
— Ce n’est pas vrai, peut-être ? marmonna-t-elle, le souffle court.
Lazare se redressa d’un bond.
— Tu dépasses les bornes, femme ! rugit-il. Toi qui as osé infliger ces cicatrices à mes fils, il est temps que tu paies, comme ton cousin !
Il leva le bras vers la femme.
Roxane D. : Euh… Lazare, vas-y mollo, on a encore besoin d’elle dans les tomes suivants.
Lazare L., perplexe : Ah bon ? Mais je croyais que je ne l’aimais pas ?
Julia L., convaincue : Moi, je t’ai trouvé très bien, mon chéri.
Lazare L. : Merci, ma colombe.
Roxane D. : OK, mais enfin Lazare, tu ne vas la frapper, quand même. Le code de l’honneur des Scorpi interdit de toucher aux femmes.
Lazare L., en se renfrognant : M’en fous. Je suis le Roi Scorpion. Je fais ce que je veux.
Julia L. : Tout à fait, mon chéri.
Roxane D. : Arrête de prendre sa défense, Julia, je te signale que j’essaie de sauver ta place dans le bouquin.
Julia L., en se tournant vers Lazare : Tu veux que je la tue ?
Roxane D., soudain très fatiguée : Allez, on reprend.
Julia renversa le fauteuil dans un geste de fureur à couper le souffle.
— Tu n’as aucune considération pour moi !
— Aucune considération ?
La température dégringola brusquement. Une peur viscérale me vrilla l’estomac, en même temps que la certitude qu’un danger mortel venait de s’abattre sur la pièce. Les bras d’Adam se refermèrent sur ma poitrine, comme un bouclier protecteur. Julia recula de quelques pas, blême.
— Ce n’est pas vrai, peut-être ? marmonna-t-elle, le souffle court.
Lazare haussa les épaules.
— Allez, on va tous aller pique-niquer sur l’herbe et après, on tirera un feu d’artifices, déclara-t-il.
— Hein ?
Roxane D. : Euh… Lazare, tu as le droit de t’énerver un peu quand même, hein ?
Lazare L, contrarié : Tu ne sais pas ce que tu veux, toi !
Julia L. : Je demande un pique-nique à Nicolette ?
Roxane D. : Non ! Non, pas de pique-nique ! Lazare, tu es un tueur très puissant, mais aussi très classe. Essaie de faire ressortir ça.
Julia L., en se tournant vers Lazare : Tu veux que je la tue ?
Julia renversa le fauteuil dans un geste de fureur à couper le souffle.
— Tu n’as aucune considération pour moi !
— Aucune considération ?
La température dégringola brusquement. Une peur viscérale me vrilla l’estomac, en même temps que la certitude qu’un danger mortel venait de s’abattre sur la pièce. Les bras d’Adam se refermèrent sur ma poitrine, comme un bouclier protecteur. Julia recula de quelques pas, blême.
— Ce n’est pas vrai, peut-être ? marmonna-t-elle, le souffle court.
Lazare passa la main dans ses cheveux courts.
— Mon nom est Lesath. Lazare Lesath. Tu veux coucher avec moi ?
Julia ouvrit des yeux ronds, puis rosit.
— Eh bien… C’est d’accord.
Roxane D., hallucinée : Mais vous me faites quoi, là ?
Lazare L. : Je fais le tueur très puissant et très classe. J’ai vu ça dans un film. Il suffit de dire son nom, puis son prénom et son nom, et toutes les femmes veulent coucher avec moi.
Julia L., convaincue : Ça ne m’étonne pas, mon chéri.
Roxane D., désespérée : Mais… Mais…
Julia L., en se tournant vers Lazare : Tu veux que je la tue ?
Charlotte L. : Je me demandais, aussi, de qui Élias tenait cette fichue habitude, mais j’ai trouvé…
Roxane D. : Vous savez quoi ? Je vais vous souffler le texte, ça sera aussi simple.
— Ça suffit, Sauger ! lança Balard. C’est fini. Pose ton arme.
Le Geistjäger ne bougea pas.
— Sauger, répéta l’inspecteur d’une voix lourde de signification. Ne sois pas stupide.
Je me rendis soudain compte qu’il braquait un pistolet sur le Geistjäger. Il avait eu le réflexe d’en prendre un à nos agresseurs ? Bon sang, je n’y avais même pas pensé ! L’enseignement de Marcus comportait quelques lacunes.
— Sauger…
— Je vous ai dit de sauter, marmonna le Geistjäger.
— Quoi ?
— Vous savez, si vous ne m’obéissez pas, je vais me servir de mon pouvoir sur vous, même si je ne le contrôle pas très bien. C’est parce que mon père est mort quand j’avais huit ans. Il avait commencé à me former, mais pas assez pour que je maîtrise totalement mes capacités. Il a été tué par une goule, voyez-vous ? En plein combat. Ça m’a traumatisé, bien sûr. Ma mère m’a élevé toute seule, grâce aux allocations de la CAF, parce qu’en plus, elle ne pouvait pas toucher de pension de veuvage, vu que le boulot de mon père n’était pas déclaré aux impôts. Vous comprenez bien pourquoi, je pense. Enfin bref. Je vous conseille d’obéir.
Roxane D., perplexe : Euh… C’était quoi cette tirade ?
Wilhelm S., très fier : C’est bien, hein ? J’ai pensé que ça me donnerait un petit côté humain sympathique…
Roxane D. : Mais… Euh… Est-ce que c’est vraiment le moment ?
Wilhelm S. : Évidemment ! Je meurs juste après.
Roxane D., très embêtée : Ah… Oui… Mais… Mais…
Daniel B., placide : Ce que la petite essaie de te dire, mon vieux, c’est que tu n’as pas besoin d’être sympathique. Tu es le méchant.
Wilhelm S. : Comment ? Mais c’est scandaleux ! Je vais écrire à la ligue des méchants maltraités !
Roxane D., effarée : Ça existe, ça ?
Wilhelm S. : Si ça n’existe pas, je le créerai !
Figurant 1 : Vous avez bien raison, patron ! On est tous avec vous !
Figurant 2 : Ouais !
Figurant 3 : Ouais !
Figurant 4 : Ouais !
Roxane D. : Bon, bon, très bien. Je vous promets que d’une façon ou d’une autre, il sera écrit quelque part que le père de Wilhelm est mort quand il avait huit ans. Ça vous va ?
Figurants : Ouais !
— Ça suffit, Sauger ! lança Balard. C’est fini. Pose ton arme.
Le Geistjäger ne bougea pas.
— Sauger, répéta l’inspecteur d’une voix lourde de signification. Ne sois pas stupide.
Je me rendis soudain compte qu’il braquait un pistolet sur le Geistjäger. Il avait eu le réflexe d’en prendre un à nos agresseurs ? Bon sang, je n’y avais même pas pensé ! L’enseignement de Marcus comportait quelques lacunes.
— Sauger…
— Je vous ai dit de sauter, marmonna le Geistjäger.
— Très bien, nous allons sauter, mais toi, je te maudis ! Avant un an, je te cite à paraître au tribunal de Dieu pour y recevoir ton juste jugement ! Maudits ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races !
Roxane D., ahurie : Euh… Daniel ?
Daniel B. : J’ai lu ça dans un bouquin, j’ai trouvé ça super. je te le prêterai, si tu veux.
Roxane D. : Oui, je connais très bien Les Rois Maudits, mais… Pourquoi… Enfin, je veux dire, tu crois qu’il faut vraiment dire ça à Wilhelm ?
Wilhelm S., outré : Surtout que j’ai perdu mon père à huit ans.
Daniel B. : Je ne vois pas le rapport.
Julia L. : Tu veux que je les tue ?
Roxane D. : Mais comment tu es arrivée là, toi ?
Wilhelm S. : Si Daniel a le droit de lancer sa malédiction, je veux avoir le droit de parler de mon père !
Roxane D., soudain très fatiguée : Vous savez ? Je crois que le mieux, c’est que vous ne disiez rien ni l’un, ni l’autre…
— Nicolette, murmurai-je, le cœur au bord des lèvres. Ce sont… Ce sont des seigneurs Léviathan, pas vrai ?
— Vous les connaissez ? couina la petite fée, au bord de l’hystérie.
À la mention de son nom, une étincelle s’était allumée dans le regard de la créature.
— Framboise m’en a parlé. Elle a dit que pour les calmer, il fallait le chant d’une sirène. Tu peux imiter ça ?
— Non ! Je ne peux pas ! Mais vous, chantez !
— Quoi ?
— Chantez ! Chantez ! Chantez !
— Mais je ne suis pas une sirène !
Je la sentis me donner un coup de ses pieds minuscules.
— Chantez, j’ai dit !
Oh ! Elle se calmait, la libellule ?
Je pris la pose, les pieds légèrement écartées, et brandis une branche sous mon nez, comme un micro.
— Memoryyyyyyyyy ! lançai-je d’une voix vibrante. All alone in the moonliiiiiiiiight…
Roxane D., bien embêtée : Euh… Charlotte ?
Charlotte L., en se rengorgeant : Elle est belle, hein ? J’ai toujours beaucoup de succès dans les karaokés avec celle-là. Les comédies musicales, ça marche à tous les coups…
Roxane D. : Oui, oui, ça ne m’étonne pas, mais… Est-ce qu’on pourrait éviter les chansons américaines ? Je risque un procès parce que je n’ai pas le droit de mettre des paroles dans un roman sans payer des droits d’auteurs ahurissants…
Charlotte L., très déçue : Ah bon ?
Roxane D. : Oui. Essaie plutôt quelque chose du répertoire français. Et pas trop récent si possible.
Charlotte L. : Bon, d’accord.
— Nicolette, murmurai-je, le cœur au bord des lèvres. Ce sont… Ce sont des seigneurs Léviathan, pas vrai ?
— Vous les connaissez ? couina la petite fée, au bord de l’hystérie.
À la mention de son nom, une étincelle s’était allumée dans le regard de la créature.
— Framboise m’en a parlé. Elle a dit que pour les calmer, il fallait le chant d’une sirène. Tu peux imiter ça ?
— Non ! Je ne peux pas ! Mais vous, chantez !
— Quoi ?
— Chantez ! Chantez ! Chantez !
— Mais je ne suis pas une sirène !
Je la sentis me donner un coup de ses pieds minuscules.
— Chantez, j’ai dit !
Oh ! Elle se calmait, la libellule ?
Je levai les bras.
— Au bal ! entamai-je avec entrain. Au bal masqué ohé ohé ! On danse ! On danse ! On danse au bal masqué !
Charlotte L., contrariée : Quoi ? Elle était française et pas franchement récente, celle-là !
Roxane D. : Euh… Oui, oui… C’est juste que… Comment dire ? Tu es devant un Léviathan, là… Tu es censée avoir peur et faire des trucs… Disons… Inattendus. Tu essaies de survivre, quoi.
Charlotte L., soudain lumineuse : Oh ! Mais il suffisait de le dire !
— Nicolette, murmurai-je, le cœur au bord des lèvres. Ce sont… Ce sont des seigneurs Léviathan, pas vrai ?
— Vous les connaissez ? couina la petite fée, au bord de l’hystérie.
À la mention de son nom, une étincelle s’était allumée dans le regard de la créature.
— Framboise m’en a parlé. Elle a dit que pour les calmer, il fallait le chant d’une sirène. Tu peux imiter ça ?
— Non ! Je ne peux pas ! Mais vous, chantez !
— Quoi ?
— Chantez ! Chantez ! Chantez !
— Mais je ne suis pas une sirène !
Je la sentis me donner un coup de ses pieds minuscules.
— Chantez, j’ai dit !
Oh ! Elle se calmait, la libellule ?
Je soulevai mes cheveux d’un seul coup, attrapai Nicolette par la taille et la jetai dans la gueule du monstre. Celui-ci ouvrit des yeux ronds.
Roxane D. : …
Nicolette, en hurlant depuis la gueule du Léviathan : Mais qu’est-ce que tu as encore inventé, espèce de crâne de pigeon ? Et toi, laisse-moi sortir de là !
Le Léviathan, en recrachant Nicolette : Désolé, j’ai été sssssurpris.
Charlotte L. : Eh bien quoi ? J’ai fait quelque chose d’inattendu !
Nicolette : N’importe quoi ! Je t’avais dit de chanter ! Tu veux que je te transforme en cake aux olives ?
Roxane D., dépassée : S’il vous plaît ! S’il vous plaît ! Restons calme, on va reprendre à…
Nicolette : Ne te mêle pas de ça, toi ! Ou je lui fais chanter Pirouette Cacahuète !
Charlotte L. : Hein ? Jamais de la vie !
Nicolette : Et après, je te jetterai un sort pour que tu aies l’air d’une folle !
Roxane D. : Mais… Mais…
Le Léviathan, blasé : Sssssinsssssèrement, est-sssssse qu’on pourrait travailler avec des professssssssionnels, dans ssssette hisssstoire ?
Nicolette : Allez ! On y va, bande de moules !
Article initialement publié le 5 juin 2017, à l’occasion de la remise du Grand Prix de l’Imaginaire à Roxane Dambre pour la saga SCORPI, sur le blog personnel de Roxane Dambre. Ce jour était également celui de son 30e anniversaire… 😀
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