Les genres du fantastique et de la fantasy sont formidablement riches et variés. Le grand public n’en perçoit généralement qu’un ou deux sous-genres ou les confond les uns avec les autres. Mais la palette est extrêmement vaste.
On fait le tour ?
Les limites entre genres et sous-genres sont parfois très floues et poreuses. Personne n’est mieux placé que l’auteur pour déterminer à quel genre et sous-genre son roman appartient. Et parfois, un roman appartient à deux genres, ou deux sous-genres. On en reparle à la fin. 😉
Quand on dit fantasy, l’immense majorité des gens pense High Fantasy, car c’est la plus popularisée par le cinéma. Dans un monde assez différent du nôtre, on suit les pérégrinations d’une bande de héros, humains ou non (on trouvera facilement des créatures très diverses tels que elfes, nains, magiciens, gobelins, trolls…), qui mènent une quête à enjeux très élevés (la plupart du temps, il s’agit de sauver le monde et/ou détruire un seigneur noir très puissant).
On retrouve également très souvent les éléments suivants : une prophétie, un « élu », des méchants très méchants (voire des races entières qui sont à la solde du Mal).
Des exemples : Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, Bilbo le Hobbit, Ewilan de Pierre Bottero…
C’est le deuxième sous-genre le plus célèbre de la fantasy. Il ne s’agit plus d’un groupe, mais d’un héros unique, qui est un être exceptionnel (particularités physiques, mentales, psychologiques, pouvoirs…). Il peut soit mener une quête dans un monde qui nous est plus ou moins familier, soit combattre des ennemis (rarement récurrents, car l’heroic fantasy est centrée uniquement sur le héros).
Des exemples : Conan le Barbare, Hercule, Xéna la guerrière, l’Assassin Royal de Robin Hobb…
Troisième sous-genre le plus célèbre. Le monde dans lequel évoluent les héros est un monde médiéval. On peut y trouver aussi bien des éléments de notre propre Histoire (châteaux forts, servage, mainmise de la religion…) que des éléments issus des mythes, des cultures légendaires disparues ou des contes de fées (magie, monstres, créatures, Dieux de toutes sortes…).
Des exemples : Les Chroniques de Krondor de Raymond E. Feist, une grande partie des romans arthuriens, le film Willow…
C’est une variante de la fantasy médiévale. L’histoire ne se déroule plus à l’époque médiévale, mais à une autre époque de notre monde et, tout comme la fantasy médiévale, inclut au choix de la magie, de la sorcellerie, des créatures, et/ou un héros charismatique, et/ou un groupe d’aventuriers poursuivant une quête. On peut éventuellement y trouver des conspirations nationales ou mondiales.
Des exemples : Pirates des Caraïbes, Le Clan des Otori de Lian Hearn…
C’est la forme de fantasy la plus noire de toutes. Évoluant dans un monde inventé (assez sombre la plupart du temps), le ou les héros de l’histoire sont rarement des gentils. Il s’agit soit de méchants en quête de rédemption, soit de personnages brisés, soit de méchants tout court. L’horreur peut faire partie du décor.
Un exemple : Games of thrones de GRR Martin.
La fantasy urbaine, elle, se déroule dans notre monde et à notre époque (ou légèrement dans le passé), à la seule différence que, dans ce monde qui devrait être le nôtre, les êtres féériques ou mythologiques existent (le plus souvent, dans le plus grand secret). C’est un genre à la frontière entre le fantastique et le merveilleux.
Des exemples : Scorpi, Magda, Aurora…
Attention : le terme bit-lit n’est pas issu de la nomenclature officielle, mais un terme inventé par la maison d’édition Bragelonne (la plus grande maison d’édition spécialisée dans l’imaginaire à ce jour en France).
Néanmoins, le terme étant passé dans le langage commun, on peut le considérer comme un sous-genre de la fantasy urbaine.
Bit-lit est un mot issu de la contraction du mot anglais «to bite » (mordre) et « litt » (littérature). C’est, littéralement, la littérature qui mord. Il s’agit donc de fantasy urbaine mettant en scène des créatures qui mordent : les vampires, les loups-garous, les métamorphes…
Des exemples : Animae, Twilight de Stephenie Meyer, Mercy Thompson de Patricia Briggs, Rebecca Kean de Cassandra O’Donnell…
La bit-lit est à ne pas confondre avec…
Dans ce sous-genre, les héros sont des animaux qui parlent et agissent comme des humains. Ils peuvent appartenir à différentes espèces, faire cause commune entre eux ou se combattre.
Des exemples : Robin des Bois de Disney, Fantastique Maître Renard de Roald Dahl, les Animaux du Bois de Quat’sous…
Nous avons vu l’uchronie dans les sous-genres de la science-fiction. L’uchronie de fantasy répond à la même définition, à la seule différence que dans l’histoire alternative, on retrouve les marqueurs de la fantasy (magie, créatures, démons…).
Des exemples : Les Enchantements d’Ambremer de Pierre Pevel, Bartiméus de Jonathan Stroud…
Ces deux sous-genres réécrivent avec modernité, dans le premier cas, des mythes, et dans le second, les contes de fées.
Des exemples : Hook, Le Voyage de Gulliver, Les contes d’Aucelaire de Jo Ann von Haff…
C’est le plus léger des sous-genres de la fantasy. La Light Fantasy s’empare de tous les codes des autres sous-genres et s’en sert avec humour. Amusante, drôle, décalée, parodique ou absurde parfois, elle autorise presque toutes les libertés !
Des exemples : Les Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett, Le Donjon de Naheulbeuk, Kaamelot…
Ces sous-genres appartiennent aussi bien à la fantasy et au fantastique qu’à la romance. On retrouve les éléments du surnaturel, mais l’essentiel de l’histoire tourne autour de la romance entre deux individus.
Un exemple : La Belle et la Bête
La grande différence entre la fantasy et le fantastique réside dans la subtilité suivante :
Par conséquent, le roman fantastique se déroule forcément dans notre monde.
Et le maître incontesté du fantastique est Stephen King.
Un nouveau courant est né il y a quelques années, le « young adult » (ou jeunes adultes). Ce n’est pas un genre à proprement parler, mais plus un public-cible. Des nombreux genres et sous-genres viennent se rassembler sous la bannière du young adult :
On peut toujours tout à fait appartenir à un genre, ou plusieurs si on écrit dans un sous-genre qui est le croisement de deux genres, ET à la catégorie Young Adult.
Dans tous les cas, nul ne sait mieux que l’auteur dans quel genre et sous-genre il écrit.
Vous êtes auteur et vous hésitez sur votre genre/sous-genre ? Il existe une technique simple qui peut vous aider : la technique de la librairie. Si votre livre était en librairie, sur quelle étagère aimeriez-vous le trouver ? Avec quel voisin ?
Alors, et vous, dans quel sous-genre écrivez-vous ? 🙂
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